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29 | 10
2024

PFAS : avancement du plan d’actions pour restaurer la qualité de l’eau

Sur la Métropole de Lyon, 97% des habitants reçoivent une eau conforme. Des PFAS ont été détectés dans des communes du sud et de l’ouest lyonnais, alimentées en eau par le captage de Ternay. Le plan d’actions d’urgence en trois étapes, lancé en 2023, a franchi une première phase décisive cet été, permettant de restaurer la qualité de l’eau dans l’ouest de Lyon, notamment sur Marcy-l’Etoile. En collaboration avec la Métropole de Lyon et Eau publique du Grand Lyon, le Syndicat Rhône Sud, propriétaire du captage de Ternay, concentre aujourd’hui ses efforts sur la mise en place d’un système de filtration à l’usine de Ternay qui permettra de “nettoyer” l’eau contaminée et de distribuer une eau conforme dans le sud de Lyon.  

Une eau désormais conforme dans l’ouest lyonnais

La première phase du plan d’action, consistant à interconnecter les réseaux d'eau potable d'Eau publique du Grand Lyon et du Syndicat Rhône Sud, est opérationnelle depuis le mois l’été 2024. L’interconnexion a permis un apport d’eau de 2 000 m³ d’eau /jour en provenance du réseau principal de la métropole de Lyon afin de diluer l'eau produite par le syndicat Rhône Sud, dont le taux de PFAS est supérieur à la norme. Grâce à ce dispositif, l'eau distribuée par le SIDESOL aux 60 000 habitants concernés dans l'Ouest lyonnais, dont Marcy-l’Étoile pour la Métropole de Lyon, respecte aujourd’hui les seuils réglementaires.
Cette étape est décisive pour la suite du plan d’actions.

Rendre conforme l’eau distribuée dans le sud de Lyon: un nouveau système de filtration sur l’usine de Ternay 

La réalisation de l’interconnexion entre les réseaux a permis de soulager la production de l’usine d’eau potable de Ternay et d’entamer la seconde phase du plan d’action.

Elle a pour objectif d’équiper l’usine de charbons actifs permettant de filtrer les eaux captées et de les nettoyer de leurs polluants. Ces derniers devront être renouvelés régulièrement pour permettre la distribution d’une eau conforme sur les communes du sud de Lyon, en particulier, Givors, Grigny et Solaize à échéance 2026. 

Où en sommes-nous du projet, porté par le producteur d’eau le Syndicat Rhône-Sud ? 

  • les études préalables nécessaires ont abouti
  • la technologie adéquate a été arrêtée et testée (les tests sont concluants)
  • l’entreprise sous-traitante a été choisie et le contrat est en cours de signature (confidentiel : seule Suez détient la technologie permettant l’implantation du système de filtration sur charbons actifs / La Préfecture a donné son accord pour passer en direct avec Suez, sans appel d’offre public, et ce afin de gagner du temps sur le calendrier)
  • Le planning annoncé initialement reste valable : les travaux seront menés en 2025 et permettront de rendre opérationnel le système de filtration dès le début de l’année 2026.
  • Les communes du sud de Lyon alimentées par l’eau du captage de Ternay retrouveront une eau conforme au plus tard début 2026.

L’eau qui dépasse le seuil réglementaire peut-elle être bue par les habitants du sud de Lyon ?

L’Agence régionale de santé de la région Auvergne-Rhône-Alpes considère que, même si le seuil règlementaire des 0,10 µg/L (microgrammes par litre) est dépassé, les habitants peuvent continuer à la boire dans la mesure où lle fait l’objet d’un suivi permanent destiné à en garantir la sécurité sanitaire. “Restreindre l’usage de l’eau distribuée ne garantirait plus aux personnes desservies un accès à une eau dont la qualité est contrôlée”, selon l'ARS.

Prévoir des interconnexions pérennes entre les réseaux d’eau

Des discussions sont menées, actuellement, avec les gestionnaires des réseaux d’eau potable voisins au réseau d’Eau publique du Grand Lyon afin de multiplier les interconnexions. Elles s’inscrivent dans les schémas directeurs d’eau potable 2024/2025 des syndicats et permettraient aux collectivités de se secourir en tout ou partie en cas de pollution ou de manque d’eau, au regard notamment du changement climatique à venir

Le contexte 

En 2022, six mois avant que la réglementation française n’introduise la recherche des PFAS dans le contrôle de l’eau potable, la Métropole de Lyon et Eau publique du Grand Lyon ont fait le choix d’investiguer et d’agir. Dès l’été 2022, Eau publique du Grand Lyon multiplie les contrôles sur les PFAS à raison d’une fois par mois sur l’ensemble des captages et du réseau d’eau, notamment au Sud de Lyon. En 2023, 350 analyses ont été réalisées sur les principaux points de distribution de l’eau, augmentant la fréquence des contrôles (tous les 15 jours) et le nombre de points vérifiés. Ces contrôles ont permis de relever des taux supérieurs à 0,10 µg/ litre dans quatre communes de la métropole de Lyon : Givors, Solaize, Grigny et Marcy l’Etoile, impactant près de 37 000 usagers (3% des habitants). Après dix-huit mois d’études et une meilleure connaissance de cette pollution aux PFAS, un plan d’actions en 3 phases a été présenté à l’État en décembre 2023,  un visant à restaurer la conformité de l’eau polluée par les PFAS sur les communes de la Métropole concernées.